
« Non Maman, j’irai pas à la messe ! » s’exclame un petit garçon, bien décidé à ne pas se laisser embrigader par les croyances religieuses de ses parents.
Dans DIEU EST MORT – chronique d’un petit garçon, Régis Vlachos profite de la liberté du seul-en-scène pour s’interroger sur les questions complexes de la religion, ses origines et ses répercussions. Une réflexion philosophique sur l’existence de Dieu qui fait clairement écho à la vague d’attentats qui a ébranlé la France en 2015.
Avec ses répliques provocatrices, un brin irrévérencieuses, souvent osées, le comédien préfère ainsi croire à la connaissance des hommes qu’à leur pensée religieuse. À coups de verbes moqueurs et phrasés fougueux, il se plaît d’ailleurs à tourner en ridicule les quelques 6 milliards de croyants qui peuplent la planète.
Un Dieu personnifié en pingouin, un Christ aux allures de poupée Barbie, ce monologue jouissif et acerbe se transforme peu à peu en pamphlet grinçant, où l’auteur laisse place (peut-être un peu trop) à la colère qui l’envahit.
Ainsi, même si Régis Vlachos s’éparpille quelques fois dans une confession trop personnelle, cela n’enlève rien à la qualité de la mise en scène signée Franck Gervais, et au pouvoir de narration du comédien qui manie la langue française avec brio et élégance.
Une pièce audacieuse et atypique qui ne manque pas de piquant! Courrez-y!
Jusqu’au 21 février 2017 au Théâtre de l’Essaïon. Plus d’infos ici